Le refroidissement passif
Le terme de refroidissement passif (aussi appelé rafraîchissement passif ou climatisation passive) fait référence aux bâtiments qui, dès conception, limitent les gains de chaleur (terme utilisé pour décrire la pénétration de chaleur dans le bâtiment) ou permettent de l’évacuer de manière automatique à travers une technique de refroidissement naturel.
Les bâtiments traditionnels, construits dans les régions chaudes, avant la climatisation électrique, étaient souvent conçus avec des éléments de refroidissement passif tels que des murs épais ou d’une fontaine dans la cour qui fournit un refroidissement par évaporation.
Refroidissement par évaporation grâce à une fontaine dans la cour.
Le refroidissement passif peut intégrer les éléments suivants. Ensemble, ils constituent les instruments de l’architecture dite bioclimatique :
- Architecture qui permet la valorisation de l’ombre,
- Des murs épais pour protéger le plus possible de gains thermiques,
- Isolation thermique intérieure et/ou extérieure du bâtiment, incluant la toiture,
- Fenêtres encastrées pour éviter toute entrée directe de la lumière,
- Fenêtres teintées ou équipées de films solaires,
- Refroidissement nocturne par ventilation naturelle (processus pouvant être automatisé, les ouvrants peuvent aussi être réglés pour ouverture pendant la nuit ou lorsque le bâtiment est inoccupé),
- Utilisation des sources de « froid gratuites » que sont le sol et l’air (géothermie),
- Dispositifs de refroidissement par évaporation tels que les fontaines,
- Carrelage du sol,
- Utilisation de peinture blanche (qui peut refléter jusqu’à 98 % de la lumière du soleil), etc..
Une conception architecturale adaptée à l’environnement climatique du bâtiment peut empêcher les gains de chaleur et réduire les besoins d’énergie pour la climatisation active. Les déperditions et les gains de chaleur par les fenêtres sont de 20 à 30 fois ceux des murs. Lorsque la performance des fenêtres est adéquate, les appareils de chauffage et de climatisation sont en mesure d’assurer un niveau de confort raisonnable, sans que les coûts d’exploitation ne soient excessifs.
