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Modèles de rentabilité pour l’autoconsommation solaire

Comptage net (net-metering)

Le net-metering (comptage net ou facturation nette ou compensation) est un mécanisme réglementaire et technique qui permet à un consommateur produisant sa propre électricité (renouvelable, et le plus souvent photovoltaïque) d’injecter le surplus de sa production au réseau public auquel il est raccordé.

Dans le cas où le consommateur ne nécessite pas toute l’électricité produite par son système PV, la loi lui permet d’injecter le surplus de production au réseau électrique public. En même temps, il continue de tirer l’électricité du réseau à certaines heures de la journée ou la nuit. Le système de comptage net lui permettra alors de partiellement compenser son électricité facturée par le fournisseur d’électricité en déduisant (sur la facture) l’électricité solaire qu’il a produite et qu’il injecte lui-même au réseau.

Une économie supplémentaire est due à l’autoconsommation d’une partie de l’électricité produite sur place : Un kWh d’énergie photovoltaïque consommé sur place signifie un kWh de moins à tirer du réseau, ce qui permet au propriétaire du système d’économiser le coût d’un kWh facturé par la compagnie d’électricité publique.

Techniquement et dans la plupart des cas, un seul compteur de kilowattheures (kWh) est utilisé pour faire le calcul entre l’électricité photovoltaïque produite et celle provenant du réseau, on parle alors de compteur bidirectionnel. Il tourne en avant lorsque l’énergie est prélevée du réseau et tourne en arrière lorsque la production d’électricité (solaire) est injectée au réseau. Dans certains cas, le compteur peut être doté de 2 différents systèmes de comptage (un pour l’électricité prélevée du réseau (import) et l’autre pour l’électricité injectée au réseau (export)) avec un double affichage import/export. 

Il existe de nombreuses différences législatives entre les types d’applications du net-metering dans les pays ayant introduit ce système. Dans la plupart des cas, les propriétaires d’installations PV ne sont pas rémunérés pour l’électricité qu’ils injectent au réseau. On parle alors de système de compensation à travers la facture d’électricité. Toutefois, dans certains pays, le surplus de production est rémunéré à travers un tarif de rachat fixé par une loi et pendant une certaine période de temps (contrats d’achat).

On parle de comptage net uniquement lorsque le système PV est installé pour autoconsommation et que seul l’excédent (le surplus de production) est injecté au réseau. D’autres configurations sont également possibles (comptage brut).

Le comptage net est avantageux si le coût de production du kWh solaire autoconsommé est inférieur au prix du kWh de l’électricité acheté au fournisseur d’électricité (public). Plus on augmente son taux d’autoconsommation, plus on réduit le recours au réseau et plus on économise sur sa facture d’électricité.

Dans le cas où le surplus de production n’est pas rémunéré, le dimensionnement de l’installation PV devra tenir compte de ce fait et permettre de maximiser l’autoconsommation ou du moins de minimiser le surplus de production à injecter au réseau.

Toutefois, le dimensionnement d’un système PV peut également tenir compte du fait que l’occupant souhaite alimenter des charges spécifiques aux heures de pointe de production solaire (vers midi), telles que les climatiseurs ou d’autres équipements.

Dans les cas où une injection au réseau n’est pas autorisée par la loi, il convient d’utiliser un type de compteur assurant la non-injection d’électricité au réseau. Des onduleurs dotés d’une fonction « zéro export » sont également disponibles sur le marché.

Comptage brut

Le comptage brut est un autre système de valorisation de l’autoconsommation de l’énergie produite par les systèmes photovoltaïques raccordés au réseau (au lieu du comptage net). 

Dans l’agencement technique du comptage brut, la production totale de l’installation photovoltaïque est mesurée par un compteur et directement injectée au réseau. Les machines, ou les appareils consommateurs d’électricité domestiques sont en revanche alimentés directement et uniquement à partir du réseau électrique. 

Le système comprend alors deux compteurs distincts : un compteur qui mesure l’énergie produite par le l’installation solaire et injectée (vendue) au réseau, et un compteur qui mesure l’énergie prélevée du réseau. Le propriétaire du système reçoit un paiement (ou un crédit sur la facture) pour l’énergie photovoltaïque produite et une facture normale pour l’électricité qu’il a prélevée du réseau.

L’avantage de ce système dépend de la hauteur du tarif de rachat (ou FiT pour Feed-in-Tarif) payé par une entité publique au producteur d’énergies solaire par kWh d’électricité solaire injecté au réseau. Afin que ce système se rentabilise, le tarif d’achat pour un kilowattheure solaire doit être supérieur au coût d’un kWh founi par le réseau. Dans le cas contraire, si le coût d’un kWh founi par le réseau est supérieur au tarif de rachat du kWh photovoltaïque, il sera plus logique d’autoconsommer l’électricité solaire et ainsi d’économiser directement sur la facture d’électricité.